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25 juillet 2019

Soutenir les dictateurs

En Amérique latine, une majorité de gouvernements appuient Guaidó (avec les exceptions de Cuba, du Mexique, de la Bolivie, du Nicaragua…), tandis que l’Europe, fidèle à elle-même, temporise et n’arrive pas à parler d’une seule voix. Alors que Washington et Ottawa reconnaissent Guaidó, les Européens demandent des élections anticipées et préconisent toujours un dialogue entre le pouvoir et l’opposition. L’internationalisation de la crise vénézuélienne est potentiellement tragique, mais était sans doute devenue inévitable, devant une impasse politique interne sur fond de catastrophe humanitaire. Pourtant, cette crise est, à la base, fondamentalement sociale, politique, vénézuélienne… avant d’être diplomatique ou déterminée par des « influences étrangères ». Les potentialités dictatoriales de Chávez - ami des Castro, Ahmadinejad, Bachar al-Assad - étaient toujours là. Ces deux facteurs lui ont permis, entre 1998 et 2013, d’aller régulièrement chercher, sans tricher aux urnes, entre 50 et 55 % du suffrage populaire. Aujourd’hui, ce régime ne vaut même plus 20 % en matière d’assises réelles. Mercredi dernier, les quartiers populaires (Petare, Catia, 23 de Enero…), bastions chavistes depuis les années 1990, sont descendus en masse sur Caracas pour se joindre à la foule protestataire des classes moyennes : du jamais vu !

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